Pont
sur l'Aubrac
De nulle part vers nulle part,
Peut-être une idée de l'infini,
Lieu de haute solitude, burons,
landes couvertes de bruyère et de granits,
Là où hurlaient les hordes d'ysengrin,
passent les calmes transumances.
On
y entend la cloche des pélerins
signal vital, telle le phare des marins.
Blancs et gris de la terre, roses, verts
Et bleus du ciel, argent de la Truyère,
La palette diffuse une lumière froide,
Avec nulle part où fixer le regard
Pris dans une éternelle errance.
Jean
Rafenomanjato |