Au pied de mon arbre
Une petite cigarette comme dans le temps d'avant.
Soleil rouge et rouges les branches
Comme le corps de la baigneuse pensive
Dans le vert des cieux et des feuilles.
Jaunes les ombres brillantes
En contrepoint du soleil sombre
mais plus d'eau semble-t-il sur cette terre incandescente
sans doute est-elle trop belle de feu et de passion brûlante
Qu'attend-elle cependant?
L'oiseau de feu niche-t-il au sommet des feuillages
A moins qu'un phénix reptile ne se love sur les hautes branches
Comme pour rejouer l'éternelle farce héroïque de Prométhée.
Mais sur cette terre brûlante, le choix est semble t il
Celui de Léda et le cygne lubrique n'a pas son mot à dire:
Dans les incandescences sublimées et virides
Les dieux sont définitivement volatils .
Et l'être reste seule dans un univers éternellement muet.
Or, le livre est ouvert et l'interprétation possible.
Sans doute 0mar Khayyâm va-t-il la rejoindre.
Jean
Rafenomanjato |