Soleil couchant sur la Cure
Au premier plan la branche, décharnée, sans feuilles,
Affiche l'échelle d'une rèverie en trompe l'oeil.
Un
rose jaune vers les lointains, le gris des nuages et leurs reflets.
On
pourrait croire à un long voyage hasardeux au fil de l'Amazone,
Avec, au bord de l'horizon, quelques palétuviers ?
Et la ligne de fuite, au coeur de tous les rèves, dessine une
isochrone.
Certes, le goujon est moins vorace que les piranhas,
et la vipère moins dangereuse que l'immense anaconda.
Mais
si le rêve existe c'est parce que le monochrome l'a mis en scène;
La technique est toujours au service de l'onirisme,
la beauté nait et s'illumine sous le lavis,
Et Denise a su encore reconstruire l'infini.
Jean
Rafenomanjato |